Ålesund, Norvège
Tourisme urbain
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Dans les dernières décennies, la croissance exponentielle du développement touristique a donné lieu à de nombreux projets de revitalisation urbaine par la création de nouveaux quartiers touristiques et récréatifs à partir de waterfronts existants. Ce phénomène de renaissance des waterfronts s’est observé à travers de nombreuses villes autour du monde, comme par exemple Liverpool, Marseille ou Bilbao, et est à l’origine d’opportunités de nouveaux développements économiques, pour des investissements extérieurs et pour un nouveau tourisme (Jones, 2007).
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Pour répondre adéquatement à la demande touristique, le développement du waterfront doit s’opérer selon un système fonctionnel où plusieurs sphères doivent coexister de manière efficace. Ce système s’articule autour de cinq composantes : la population, les transports, les attractions touristiques incluant les services conséquents, et la promotion. Le fonctionnement de chaque élément individuellement est important, mais leur articulation les uns avec les autres est essentielle (Gunn, 1988).
Tourisme et héritage culturel
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L'art nouveau d'Ålesund
L’héritage culturel d’Ålesund se caractérise par son patrimoine architectural Art Nouveau et par son patrimoine naturel. L’augmentation du nombre de bâtiments d’origine touchés par une certaine modernisation fait en sorte que la ville fait partie des cinq héritages culturels les plus menacés du pays (IOCOMOS, 2007). Les entrepôts face à la mer ont été restaurés dans la dernière décennie et agrémentés par de nouveaux bâtiments adaptés au caractère du secteur. Ce secteur constitue un «local landmark» et représente une attraction touristique.
Tant les théoriciens que les autorités s’entendent sur l'importance et la contribution du tourisme urbain dans la régénération culturelle, qui elle, peut contribuer à la croissance économique des villes et de leurs environs. La mise en valeur d’un héritage culturel peut se traduire tant dans l’aménagement urbain que dans la forme architecturale (Jones, 2007).
Actuellement, la plupart des nouveaux développements misent davantage sur l’attrait esthétique du waterfront plutôt que sur son rôle de moteur économique en lien avec l’industrie maritime ou que sur son intérêt historique. Ce phénomène soulève inévitablement des enjeux de conservation et de préservation du patrimoine culturel, architectural et naturel. Le patrimoine culturel devrait être utilisé comme instrument dans la revitalisation des zones urbaines à des fins touristiques. Une revitalisation réussie doit supposer l’esprit du lieu et le respect du passé, tout en incorporant un espace public de qualité, un waterfront bien intégré à son contexte et des sites communautaires (Swensen, 2012).
De plus, malgré la présence du patrimoine culturel dans le discours public de la Norvège, celui-ci fait rarement partie du principe directeur dans les projets urbains de redéveloppement. La plupart des conflits en lien avec le patrimoine concernent encore certains bâtiments en particulier plutôt que des quartiers entiers. Le développement dans des zones anciennement occupées par les installations industrielles et portuaires sont rarement considérées comme un enjeu patrimonial, ou même touchant à l’identité culturelle. Bien que certains bâtiments patrimoniaux puissent être conservés, un grand nombre des éléments de structures adjacentes, qui transmettent des informations historiques, sont perdus. Cela témoigne d’un manque de compréhension concernant le paysage urbain dans son ensemble, bien que le changement et la conservation peuvent coexister (Swensen, 2012). Des bâtiments iconiques peuvent s'arrimer consciemment aux questions de patrimoine culturel, au lieu de ressembler à des éléments de paysages génériques. Les stratégies de développement devraient également viser un équilibre économique et l’approvisionnement d’infrastructures publiques, en plus de veiller à ce que les stratégies futures se concentrent sur des partenariats public-privé qui assurent l'intégration d’usages appropriés au waterfront. Certains outils de planification devraient dessiner des lignes directrices qui proposeraient des opportunités d’intégration du patrimoine culturel. La considération de l’héritage culturel passe principalement par le nombre de structures patrimoniales réutilisées dans un contexte donné et par les efforts mis en place pour ancrer de nouveaux projets de développement dans ce contexte (Swensen, 2012).
