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La hausse du niveau de l'eau

© Almås, Hygen

Risques de l'augmentation du niveau de l'eau en Norvège

La ville d'Ålesund fait partie de la municipalité de Møre og Romsdal et est donc dans la région la plus vulnérable de la Norvège face à une hausse éventuelle du niveau de l'eau.  

Beaucoup de recherches ont démontrées que les développements des waterfronts urbains sont directement influencés par la stabilité du niveau de l’eau (Gunn, 1988). Ce dernier constitue toutefois un facteur préoccupant actuellement dans l’optique d’une hausse mondiale du niveau de l’eau liée aux changements climatiques (Almås, Hygen, 2012).

 

Durant le dernier siècle, le niveau de la mer mondial aurait augmenté de 17cm, principalement en raison d’une expansion thermique reliée à l’augmentation de la température de l’eau. De plus, la fonte des glaciers terrestres et des calottes glacières aurait contribué au phénomène (Almås, Hygen, 2012).


Bien que le niveau de la mer en Norvège n’aie pas encore augmenté, ceci grâce au phénomène de hausse du niveau de la terre (élévation isostatique) dû à la fonte d’un glacier datant de 11 500 ans, il pourrait monter de 16 à 116cm d’ici 2100, selon les statistiques de l’année 2000 (Almas, Hygen, 2012).

Les impacts

Les répercussions humaines des changements climatiques et de leurs phénomènes peuvent être catégorisés selon deux types de vulnérabilité. La vulnérabilité naturelle correspond à la vulnérabilité de la société face à des changements climatiques physiques comme la hausse du niveau de l’eau, des changements de température ou de précipitations. La vulnérabilité sociale se définie par les changements sociaux pouvant rendre une communauté plus ou moins exposée aux changements climatiques. Par exemple, un plan proposant un développement plus proche de la mer contribue à rendre la communauté plus vulnérable socialement face à la hausse du niveau de l’eau (Almås, Hygen, 2012).

 

Actuellement, le développement massif qui s’est opéré le long de la côte norvégienne dans plusieurs villes contribue à augmenter la vulnérabilité des villages côtiers (Stokke, 2014). 11 000 bâtiments seraient présentement situés à moins d’un mètre du niveau normal de la mer, la majorité étant des garages, des maisons temporaires ou des hangars à bateaux. Les impacts de la hausse du niveau de l’eau sur ces bâtiments sont nombreux. L’augmentation de la fréquence des inondations, de la pression de l’eau, du niveau d’humidité ou de la fréquence des tempêtes peuvent causer des dommages matériels importants, dont des moisissures, l’érosion de matériaux due à une exposition à la vaporisation d’eau salée ou le dérèglement du système de drainage urbain. Tout cela entraîne des répercussions économiques sans précédent : la somme totale des coûts reliés à des mesures de construction de bâtiments seulement en Norvège est estimée à 725 millions d’euros (Almås, Hygen, 2012). 


L’avenir des développements des waterfronts est directement lié à la hausse du niveau de l’eau puisque les bâtiments associés à la pêche et aux transports maritimes, traditionnellement situés à proximité de l’eau, abritent aujourd’hui des hôtels, des restaurants, des appartements et des bâtiments phares dans la ville. Souvent, l’espérance de vie de ceux-ci est évaluée entre 80 et 100 ans, ce qui devrait suffire à justifier l’intégration d’une résistance aux changements climatiques pour le siècle à venir (Almas, Hygen, 2012).

Les mesure d'adaptation

Actuellement, les plans de nouveaux développements des villes côtières prennent rarement en compte la hausse du niveau de la mer. Leur réponse aux changements climatiques se situe plutôt dans la réduction des gaz à effet de serre. Pourtant, l'aménagement de l'espace joue un rôle important dans la réaction face à ces enjeux, entre autre en encourageant le développement de villes robustes (Stokke, 2014). Pour la planification de grandes zones urbaines, l’adaptation aux changements climatiques devrait être combinée à d’autres mesures pour servir la société, comme l’aménagement de promenades en quais le long du bord de mer afin d’offrir un espace public tout en amortissant la hausse du niveau de l’eau (Almas, Hygen, 2012).

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